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arbre de vie
24/07/2007 22:19
Il était une feuille avec ses lignes Ligne de vie Ligne de chance Ligne de cœur Il était une branche au bout de la feuille Ligne fourchue, signe de vie Signe de chance   Signe de cœur Il était un arbre au bout de la branche Un arbre digne de vie Digne de chance Digne de cœur Cœur gravé, percé, transpercé Un arbre que nul jamais ne vit Il était des racines au bout de l'arbre Racines vignes de vie Vignes de chance Vignes de coeur Au bout des racines il était la terre La terre tout court La terre toute ronde La terre toute seule au travers du ciel La terre
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paradis
24/07/2007 22:00
 Il existe un paradis quelque part Un monde à l'abri du monde Où il ne pleut jamais dans les regards Où il n'y a jamais de voix qui gronde
 Un monde à part que je trouverai Peut-être à force d'en rêver Une belle histoire que je raconterai A mes enfants, à l'heure de les border
Il existe un paradis quelque part Un monde à l'abri de l'âge Un lieu béni où plus rien ne sépare Les jeunes fous et les vieux sages
Un monde à part que je forgerai A force de l'imaginer Une belle histoire que je ferai durer Pendant d'éternelles éternités
Il existe un paradis et je veux t'y voir Avec tes cheveux d'ébène et ton sourire d'ivoire Je serais musicienne et je jouerais sur toi Tu serais un poème en chantier sous mes doigts
Il existe un paradis quelque part Un monde à l'abri du temps Où la fatigue ne vient pas le soir Séparer les vieux amants
Un monde à part que je trouverai Peut-être à force d'en rêver Une belle histoire où je plongerais Tête première et les yeux fermés
Il existe un paradis, et tu m'y attends Tu me trouveras jolie, tu me diras comment On fait des moutons blancs avec des nuages gris On fait de bons enfants avec nos restants de vie
Un éden à l'abri des moqueries, des jugements Il n'y aura rien d'interdit il n'y aura rien de gênant Tu me diras je t'aime et je ferai comme toi Tu seras un poème en chantier sous mes doigts
Il existe un paradis quelque part Quelque part dans mon cerveau Si tu venais faire un tour dans mon espoir Tu verrais comme on est beau
Il existe un paradis et je veux t'y voir Avec tes cheveux d'ébène et ton sourire d'ivoire Je serais musicienne et je jouerais sur toi Tu serais un poème en chantier sous mes doigts
Il existe un paradis comme dans les romans Où tu serais gentil, où tu serais charmant Il existe un paradis mais c'est un secret T'en fait partie mais tu ne le saura jamais
Il existe un paradis quelque part
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un enfant
24/07/2007 21:39
Lorsque l'enfant paraît Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille Applaudit à grands cris. Son doux regard qui brille Fait briller tous les yeux, Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être, Se dérident soudain à voir l'enfant paraître, Innocent et joyeux.
Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre Fasse autour d'un grand feu vacillant dans la chambre Les chaises se toucher, Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire. On rit, on se récrie, on l'appelle, et sa mère Tremble à le voir marcher.
Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme, De patrie et de Dieu, des poètes, de l'âme Qui s'élève en priant ; L'enfant paraît, adieu le ciel et la patrie Et les poètes saints ! la grave causerie S'arrête en souriant.
La nuit, quand l'homme dort, quand l'esprit rêve, à l'heure Où l'on entend gémir, comme une voix qui pleure, L'onde entre les roseaux, Si l'aube tout à coup là-bas luit comme un phare, Sa clarté dans les champs éveille une fanfare De cloches et d'oiseaux.
Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine Qui des plus douces fleurs embaume son haleine Quand vous la respirez ; Mon âme est la forêt dont les sombres ramures S'emplissent pour vous seul de suaves murmures Et de rayons dorés !
Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies, Car vos petites mains, joyeuses et bénies, N'ont point mal fait encor ; Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange, Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange À l'auréole d'or !
Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche. Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge où l'on marche. Vos ailes sont d'azur. Sans le comprendre encor vous regardez le monde. Double virginité ! corps où rien n'est immonde, Âme où rien n'est impur !
Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire, Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire, Ses pleurs vite apaisés, Laissant errer sa vue étonnée et ravie, Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie Et sa bouche aux baisers !
Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j'aime, Frères, parents, amis, et mes ennemis même Dans le mal triomphants, De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles, La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles, La maison sans enfants 
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